- météore
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• v. 1270; lat. médiév. meteora, gr. meteôros « élevé dans les airs »1 ♦ Vx ou didact. Tout phénomène qui se produit dans l'atmosphère. « La foudre est un météore comme la rosée » (J. de Maistre). Météores aériens, lumineux. Le vent, la pluie, les arcs-en-ciel sont des météores. ⇒ hydrométéore.2 ♦ Cour. Phénomène lumineux qui résulte de l'entrée dans l'atmosphère terrestre d'un corps solide venant de l'espace. ⇒ astéroïde, bolide, étoile (filante). — Loc. Passer, briller comme un météore, très vite.♢ Fig. Ce qui brille d'un éclat vif et passager, ou qui passe très rapidement.Synonymes :- étoile filantemétéoren. m.d1./d ASTRO Cour. Météorite.d2./d Fig. Personne dont la carrière est brillante mais très brève.⇒MÉTÉORE, subst. masc.A. —GÉOPHYS. Phénomène, perceptible dans l'atmosphère ou à la surface du globe, qui peut consister en une manifestation aqueuse, gazeuse, électrique ou optique. Météore électrique, igné. Des météores, comme neige, grêle, pluie, tonnerre, ouragans, trombes marines ou terrestres (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 186). Les vents, appelés météores aériens, sont les résultats de la situation thermométrique (...) les nuages appelés aussi météores aqueux sont des conséquences du régime des vents (TSCHEUSCHNER, Prévis. temps, 1919, p. 4). V. boréal B 1 ex. du même aut., ibid.:• 1. L'intérêt que présentent les météores est multiple : la plupart sont des éléments de ce que l'on nomme «le temps»; leur étude a permis aussi de mieux connaître les propriétés de l'atmosphère, en particulier ses couches supérieures, ainsi que celle de phénomènes physiques comme l'électricité ou la lumière.Encyclop. univ. t. 10 1971, p. 993.B. — 1. ASTROPHYS. Corps solide qui se consume en traversant l'atmosphère; traînée incandescente laissée par le passage de ce corps. Synon. étoile filante (cour.). Les vois-tu bien les innombrables feux du ciel? Constellations, planètes, météores, astres lointains, étoiles d'un jour (FLAUB., Tentation, 1849, p. 418). Hier nous avons eu un très beau météore, qui ressemblait à un paquet d'étoiles très brillantes en forme de boule (MÉRIMÉE, Lettres ctesse de Boigne, 1865, p. 248). En 1848 (...) [Mayer] explique l'incandescence des météores par une perte d'énergie cinétique dans l'atmosphère (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 275).Rem. L'emploi de météore comme synon. de météorite est déconseillé par Sc. 1962 et Astron. 1973.— Loc. verb. fig., vieilli et littér. Briller, passer comme un météore. De façon fulgurante. Panizzi (...) a passé à travers Paris comme un météore, en route pour Parme et Modène (MÉRIMÉE, Lettres E. Ellice ds R. Universelle, 1859, p. 515).2. —P. anal., vieilli et littér. Celui ou ce qui éblouit de façon vive mais passagère. Le succès n'est qu'un météore qui ne vivifie rien sur son passage (CONSTANT, Esprit conquête, 1813, p. 166). Il est dans le caractère français de s'enthousiasmer, de se colérer, de se passionner pour le météore du moment (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 145):• 2. En général, tous les gouvernements démocratiques ne sont que des météores passagers, dont le brillant exclut la durée.J. DE MAISTRE, Souveraineté, 1821, p. 495.REM. Météoro-, élém. de compos. Élém. représentant météore, entrant dans la constr. de qq. adj. ou subst. de la lang. sc. (méd. et météor.). a) Météorognosie, subst. fém. (-gnosie du gr.
«connaissance»), météor. ,,Partie de la météorologie ayant pour objet l'étude des influences exercées au sein de l'atmosphère par les différents météores`` (VILLEN. 1974; ds dict. XIXe s.). b) Météorographe, subst. masc., météor. Appareil permettant d'enregistrer simultanément les variations de plusieurs phénomènes atmosphériques. Il a été lancé à l'Observatoire Constantin [en Russie] (...) des cerfs-volants munis de météorographes (MARCHIS, Nav. aér., 1904, p. 546). c) Météorolabile, adj., méd. Qui est particulièrement sensible aux variations atmosphériques (d'apr. Méd. Biol. t. 2 1971). d) Météoropathologie, subst. fém., méd. ,,Étude des rapports entre les conditions et phénomènes météorologiques et la pathologie humaine ou animale`` (Méd. Biol. t. 2 1971). e) Météoroscope, subst. masc., météor. Instrument météorologique. (Dict. XIXe s.).
Prononc. et Orth.: []. Ac. 1694, 1718: meteore, dep. 1740: mété-. Étymol. et Hist. Ca 1270 metheores «phénomène qui se passe dans l'atmosphère» (MAHIEU LE VILAIN, Météorologiques d'Arist., ms. Bruxelles 11200 ds Notices et extr. des mss de la B.N., t. 31, 1re part., p. 2); 1585 (ISAAC HABERT, Les trois livres des meteores, Titre ds GDF. Compl.); 1671 Meteore Ignée «phénomène céleste lumineux» (POMEY). Empr. au gr.
«phénomènes ou corps célestes» plur. neutre de l'adj.
«qui est en l'air». Fréq. abs. littér.: 181.
météore [meteɔʀ] n. m.ÉTYM. V. 1270; lat. médiéval meteora, grec meteôros « élevé dans les airs ».❖———1 (Vx ou didact. au sens général). Phénomène qui se produit dans l'atmosphère. ⇒ Intempérie; météorologie. || Météores aériens (⇒ Cyclone, tempête, tornade, trombe, typhon, vent), aqueux (⇒ Giboulée, grêle, neige, pluie), ignés (⇒ Éclair, feu, tonnerre). || Météores lumineux. ⇒ Arc-en-ciel, aurore (boréale), halo, parhélie. — Les Météores, ouvrage d'Aristote; ouvrage de Descartes. — Les Météores, roman de M. Tournier.1 La foudre est un météore comme la rosée (…)J. de Maistre, les Soirées de St-Pétersbourg, IVe entretien.2 Michel Strogoff savait, pour l'avoir éprouvé déjà, ce qu'est un orage dans la montagne, et peut-être trouvait-il, avec raison, ce météore aussi redoutable que ces terribles chasse-neige qui, pendant l'hiver s'y déchaînent avec une incomparable violence.J. Verne, Michel Strogoff, p. 134.2 Vx. Tremblement de terre.———II (1671). Cour. Petit corps céleste généralement lumineux qui passe dans le ciel ou tombe sur la terre. ⇒ Aérolithe, astéroïde, astre, bolide, étoile (filante), météorite. || Coruscation d'un météore. || Météore qui éclate (cit. 1) et s'éteint.2.1 Leur légèreté (des étoiles filantes) étant compensée par de grandes vitesses, ces projectiles cosmiques constitueront un danger sérieux pour la navigation interplanétaire. Si l'on peut espérer échapper aux météores sporadiques, il conviendrait du moins de ne pas risquer la rencontre d'un essaim.Paul Couderc, Dans le champ solaire, p. 196.♦ Par compar. ☑ Passer comme un météore (→ Gradé, cit. 1), briller comme un météore.3 Sous le Consulat et l'Empire il (Chateaubriand) brille du premier jour, dès le premier matin, comme un météore. Sous la Restauration il est à son zénith (…)Sainte-Beuve, Chateaubriand…, I, p. 37.♦ Fig. Personne, chose qui brille d'un éclat vif et passager; ou qui passe très rapidement.———III (1907). Vx (t. de mode, autour de 1910). || Satin météore; météore, n. m. ou météor, n. m. : variété de satin.❖DÉR. et COMP. Météorique, météorite, météoromancie. Hydrométéore.
Encyclopédie Universelle. 2012.